mardi 15 décembre 2009

une amie


Bonjour Michelle,Pourquoi craignais-tu le pire ?Une personne qui livre un témoignage tel que le tien n’a pas à craindre le jugement des autres.D’ailleurs, qui pourrait oser juger une maman, de surcroît chef de famille, dont le combat quotidien est de soulager, protéger, rassurer, choyer, chérir, aimer, croire en des jours meilleurs pour son fils.Tu n’es pas écrivain que je sache… ! Sourire…Les gens qui font la démarche d’acheter ton livre ne viennent pas chercher une œuvre littéraire mais souhaitent simplement comprendre, partager ce que tu as pu vivre à travers l’épreuve la plus injuste qui soit infligée sur cette terre, la peur de perdre la chair de sa chair, son enfant.Il était sans nul doute, nécessaire pour toi, d’expulser toutes ces années de galère, d’angoisse, de bataille, de parcours du combattant sans savoir s’il y aurait une issue heureuse.Quoi de plus terrifiant que la maladie d’un enfant qui pendant des années, des mois, des jours, des heures, des minutes interminables, vit avec l’épée de Damoclès au-dessus de la tête.Ce qui me révolte le plus en te lisant ce sont les problèmes récurrents du manque d’argent (clin d’œil : vive Besancenot !) même si, comme tu aimes à le souligner, deviennent secondaires par rapport à la santé de Valentin, ce que je comprends totalement, mais il n’empêche que cela ajoute de gros soucis, des inquiétudes supplémentaires…Conclusion, nous ne sommes pas tous égaux face à la maladie…Et là, j’avoue être complètement en admiration devant ton optimiste, ton énergie sans faille… Balayer d’un revers de la main une facture qui n’arrivera de toute façon jamais au bon moment, m’a touchée…Je n’ai à aucun moment ressenti de l’apitoiement, du découragement, de l’abattement. Peut-être, as-tu eu la pudeur d’éviter d’en parler…Magnifique tempérament de fonceuse… Qui te permet très certainement de continuer le combat à travers « myspace » ou autres… N’as-tu pas remarqué que lorsque nos enfants souffrent physiquement, moralement, nous pouvons nous transformer en de véritable tigresse, de déployer une énergie incommensurable, insoupçonnable jusque là. (ex : Le vigile qui empêche Valentin d’entrer dans la salle, j’aurais eu la même réaction que toi…Je me demande, même si comme tous les gardes du corps qui se respectent, il devait être géant, je ne lui aurais pas donné une bonne paire de claques… Sourire) A moins de ne pas être psychiquement équilibré, cette dévotion chez les mères est quasiment innée.Je ne sais plus qui a dit un jour : « Les mères sont les meilleures infirmières du monde. »Dès les premières lignes, j’ai versé des larmes, comme tu le sais, je suis aussi maman, mais j’ai ri aussi, entre autres, avec le passage du Noir amoureux de sa maîtresse et surtout avec, je te cite : « Je t’aime tant, je t’aime trop et rien ne va mieux que la baasss, et rien ne vas mieux qu’ici bas…Oh la la, elle est folle, celle-là, de chanter des trucs comme ça ! » J’ai eu un incroyable fou rire…Merci…Voilà chère Michelle, es-tu rassérénée ? Sourire…Valentin semble avoir retrouvé une vie normale, là est le principal, d’avoir été confronté si tôt à la maladie doit lui donner une maturité différente des autres jeunes de son âge…Je voulais aussi témoigner mon admiration à ta grande fille Marion, peu présente dans le livre, mais qui semble s’être prise par la main, pour soulager sa maman… Tu peux être fier de tes enfants Michelle… Merci pour ce témoignage !Belle journée à toi, à bientôt,Je vous embrasse tous les trois très fort !!!

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