Très tôt, Rudy a laissé une petite place libre devant sa boulangerie pour que Valentin puisse vendre son Muguet.
La veille nous sommes allés chez Madame Estébe récupérer le
Muguet qu'elle entretient spécialement pour nous dans un coin de son
jardin, cette année il a bien donné, nous avons récolté la valeur d'une
bassine, puis nous avons passé la soirée à séparer "un brin deux
feuilles" les tiges entourées d'un petit élastique vert......
7h30 : Les villageois commencent à acheter leur pain.....
Je descends la rue du calvaire parfumée de lilas, nous habitons dans le haut de la rue, la boulangerie est située sur la place face à la mairie.
Je descends la rue du calvaire parfumée de lilas, nous habitons dans le haut de la rue, la boulangerie est située sur la place face à la mairie.
Je porte le petit bureau d’écolier et la chaise... Mon fils porte la bassine.
Rudy, le Boulanger nous fait un signe de bienvenue, le
temps est clément, Jeannette la coiffeuse qui a déjà acheté son pain
revient sur ses pas.
- Bonjour Valentin combien pour un brin ?
- 1 euro
- Tiens je t'en donne 2 euros mais donne-moi qu'un seul brin
- Rho Merci Jeannette trop cool !
- 1 euro
- Tiens je t'en donne 2 euros mais donne-moi qu'un seul brin
- Rho Merci Jeannette trop cool !
Le petit tiroir crayon du bureau ouvert, je laisse Valentin faire "son travail"...
A dix heures je viens voir si tout va bien, si Valentin n'a
pas besoin que je le remplace pour aller au petit coin mais, il n'y a
plus de brin de muguet, la bassine est vide ...
Le tiroir crayon et les poches du tee-shirt sont pleins à craquer de pièces de 1 et 2 euros.
Rudy qui a besoin de monnaie nous fait signe de l'attendre ..
Une dizaine de minutes plus tard mon fils est à nouveau installé devant la boutique, la bassine pleine de muguet, Rudy est revenu avec des brins qu'il vient de cueillir dans son jardin.
Une dizaine de minutes plus tard mon fils est à nouveau installé devant la boutique, la bassine pleine de muguet, Rudy est revenu avec des brins qu'il vient de cueillir dans son jardin.
A midi il reste un petit bouquet pour nous.
Les Cintegabellois cette année-là ont, sans chichis ni
apitoiements, fait de cette journée un formidable élan de solidarité et
même la fleuriste avec sa boutique située plus loin sur le même trottoir
puis Fifi notre épicier favori, n'ont trouvé quoi que ce soit à
redire...
Depuis, Valentin a grandi, nous avons quitté le village, études à Toulouse obligent, mais tous les ans, le jour du premier mai, j'y pense avec un peu de nostalgie et puis, dans les rues de Toulouse, je guette le petit qui vendra son muguet.... d'ailleurs j'y vais.......
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