mercredi 11 mars 2015

Traînant des mots d'amour avalant les insultes

Lorsque vous êtes vraiment dans la merde financière par exemple pour payer votre note hivernale d'électricité , il ne reste qu'une chose à faire, aller voir l'assistante sociale de votre quartier. 
La, il faut vraiment vous vendre étaler votre misère sociale, et si vous le pouvez verser une larme.
 Il y en  encore qui s'attendrissent, les jeunes surtout, puis une fois que vous avez bien pleurer, parce que finalement vous êtes en droit de le faire , (devant les gosses ce n'est pas toujours possible en tant que mère Courage qui se respecte), donc une fois que vous avez rempli la poubelle de kleenex et vidé votre cœur en miettes, l'assistante sociale sort de son tiroir une fiche d'aides multiples :

Caf ........................................pas possible enfants majeurs
Conseil Général .................... pas possible enfant MDPH soit, mais plus de 14 ans
Conseil Régional ...................pas possible tout court
secours Populaire ..................possible coche case ..... 150 euros
Secours Catholique ...............possible coche case ......  60 euros

Après, il faut vous courber un peu et vous excuser pour votre manque de maintient tout en remerciant la jeune demoiselle(un peu perturbée quand même)  qui vous raccompagne à l’accueil avec une poignée de main chaleureuse .

En fin de mois, après passage en commissions , vous recevez deux courriers, l'un négatif du secours Populaire (?) et l'autre positif du secours catholique avec un chèque de 60 euros .

Bon je l'ai fait une fois, pas deux, c'est quand même TROP humiliant pour ce que ça rapporte ... 
Je voulais juste y aller de mon petit témoignage pour faire fermer un peu la bouche de tout ces gens (que l'on entends sur toutes les ondes) parler en dépit du bon sens des ;  assistés, des aides sociales, des cas sociaux, de tout ces adjectifs blessants que je ne parviens pas à me sortir du crâne lorsque je les entends ...........

(♩....Traînant des mots d'amour avalant les insultes
Et prenant par la main leurs colères adultes) 

Madame la Misère. Léo Ferré .

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